SOKLAK

 

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Soklak, artiste peintre né en 1977 à Paris, son parcours artistique est marqué par une fusion audacieuse entre le graffiti, la calligraphie et l'abstraction.

En 1986, le jeune Soklak connaît son premier émerveillement artistique en découvrant les graffitis qui colorent les couloirs et les wagons du métro parisien. Il est instantanément frappé par l'énergie émanant de certaines signatures ainsi que par la liberté du geste qui les caractérise. Quelques années plus tard, en 1993, Soklak fait ses premiers pas dans le monde du graffiti en marquant les rues de sa banlieue de tags, puis se plonge dans le writing et la peinture de rue pendant plusieurs années. En 1995, Soklak suit naturellement sa passion en intégrant une école d'art graphique, obtenant son diplôme en 1998.

Soklak réoriente progressivement son attention vers la réalisation de fresques plus élaborées, souvent nichées dans des terrains vagues et des friches industrielles caractéristiques de la banlieue parisienne. Toutefois, en 2002, ressentant un besoin de créer quotidiennement, Soklak se tourne vers la toile. La taille restreinte de ce nouveau support, bien que contraignante au premier abord, s'avère être un tremplin vers de nouvelles explorations artistiques. Soklak abandonne les codes classiques du « graffiti art », tout en conservant la spontanéité, l'énergie et la liberté du geste. Inspiré par les grands calligraphes, Soklak se passionne pour l'art de l'écriture et incorpore les éléments calligraphiques d'alphabets hébreux, arabes, égyptiens et asiatiques dans son travail. Il marie les codes du graffiti avec les courants variés de la calligraphie, créant un équilibre entre tradition et modernisme urbain.

En 2015, Soklak est invité à rejoindre le collectif Calligraffiti, rassemblant les talents montants de la calligraphie contemporaine à travers le monde. En 2020, Soklak explore davantage l'abstraction en retirant la présence des lettres de ses toiles, s'orientant vers l'expressionnisme abstrait et l'abstraction lyrique. Son travail prend une nouvelle dimension, rappelant les toiles de Georges Mathieu, ponctuées de taches générées par des projections, éclaboussures et coulures. Ce mouvement libre de contraintes et affranchi des codes artistiques classiques renvoie à ses racines dans le graffiti, qu'il continue de pratiquer en parallèle sur les murs.

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