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EVANS MBUGUA

 

Né à Nairobi (Kenya) en 1979, Evans Mbugua a toujours su qu’il était artiste, « depuis qu’il sait tenir un crayon ».

Après le lycée, il choisit d’étudier le Français, puis les Beaux-Arts en France (à Pau).

En 2005, après un premier diplôme en design graphique, il se spécialise dans la conception de motifs imprimés, Durant 8 années, il travaille comme Directeur artistique pour des agences de publicité à Toulouse, ainsi que dans des domaines aussi variés que la mode, le packaging, l’animation, la création de sites internet, etc. Ces expériences lui apportent une grande expertise technique. En 2011, il s’installe à Paris, pour se rapprocher du monde de l’Art, ainsi que de la vie citadine, qu’il apprécie.En 2013, il décide de se consacrer à la création artistique à plein temps. Il puise son inspiration aux sources de sa première passion, la conception graphique, et en particulier les écritures et alphabets africains. Les signes et lettres africaines ont en effet existé bien avant la colonisation, et ont accompagné de tout temps les cultures, philosophies et systèmes de pensée africains. La démarche d’Evans Mbugua est d’actualiser ces systèmes de signes et alphabets, dans une perspective résolument contemporaine. L’Art, d’après lui, doit en effet servir à réunir les hommes par-delà les frontières. Evans Mbugua utilise également les signes, enseignes, et pictogrammes urbains. Ce nouveau « vocabulaire » est tiré aussi bien des emballages de produits que des enseignes de rue , etc. Il se qualifie ainsi lui-même de « recycleur graphique ».Son style se reconnait par un certain « pointillisme », les nombreux petits points de couleur utilisés dans ses oeuvres symbolisant les êtres humains, qui finissent par se rassembler dans une composition harmonieuse. Evans se fixe pour tâche de redonner une second vie, plus colorée et plus vive, à des motifs présents dans sa culture, en particulier dans les tissus africains- wax, khangas, batik, etc . Il stylise les pictogrammes à l’extrême, leur donnant une portée universelle pour les tisser ensemble et en faire le fond, ou mieux, la trame signifiante de son monde.Sur fond de recyclage généralisé face à l’erosion du temps, les « fixés » sous verre d’Evans fonctionnent comme des vitraux, avec ce pouvoir qu’a la lumière de révéler les couleurs du fond, leur répetition rythmique tout en faisant naitre à la surface des nuages de points qui par la vertu d’une écriture légère et aérienne se condensent en portraits, en instantanés pris dans cette turbulence de remous et d’images dont l’Afrique est le centre.

Mbugua s’inspire également de ses amis et des artistes de son entourage , qui lui communiquent une énergie positive.

Il choisit ainsi d’insister sur le coté « lumineux » et joyeux de l’existence.

- Texte par Olivier Sultan et Georges Quidet

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